Onze partis politiques interdits par le régime

Ukraine • Le 20 mars dernier, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé l'interdiction de onze partis politiques ukrainiens. Parmi ceux-ci, des partis représentatifs des russophones de l'est du pays, mais aussi tous les derniers partis de gauche et centre-gauche encore autorisés après la vague de répression de 2015.

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Le 20 mars dernier, le Conseil national de sécurité et de défense du pays a promulgé cette interdiction sous prétexte de liens accrus entre ces partis et la Russie. Les formations défendant les droits de la minortié russophone du pays devront donc cesser leurs activités, mais également des partis de gauche encore non-interdits tels que le « Parti Socialiste d’Ukraine », « Les socialistes », « l’Opposition de gauche », « l’Union des forces de gauche » et le « Parti Socialiste Progressiste d’Ukraine ».

Cette répression politique a été condamnée par le Parti de la Gauche européenne. Son président, Heinz Bierbaum, précise qu’elle fait suite à l’interdiction des partis communistes ukrainiens mise en place en 2015, peu après le coup d’État dit « Euromaïdan » de 2014, sous prétexte d’intelligence avec la Russie.

Le gouvernement actuel de V. Zelensky n’a pas levé cette interdiction. Au déclanchement de la guerre, les services secrets ukrainiens ont procédé très rapidement à l’enlèvement des frères Kononovich, qui ont continué à diriger dans l’illégalité le Parti Communiste d’Ukraine et sa jeunesse. Ils sont actuellement détenus illégalement. La Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique et d’autres organisations de gauche se mobilisent depuis plusieurs semaines pour leur libération.