«Il s’agit d’un pas dans la bonne direction», souligne le Parti suisse du travail (PST-POP) dans un communiqué. La reconnaissance n’est pas intégrale, puisque les Etats-Unis continueront à maintenir Cuba sur la liste des «Etats soutenant le terrorisme». «Il est absurde d’accuser Cuba de soutenir le terrorisme alors qu’il a joué un rôle décisif dans les négociations entre les FARC et le gouvernement colombien. Il faut en finir avec ce mensonge qui sert de prétexte au maintien des mesures économiques coercitives. Les Etats-Unis viennent d’ailleurs de l’admettre à demi-mot», plaident, de son côté, le PCF et les associations de soutien, en exigent la sortie de cette liste et la levée du blocus économique, commercial et financier imposé par le pays de l’Oncle Sam.
«Depuis des décennies, Cuba souffre du blocus, qui viole sa souveraineté et entrave son développement souverain. Comme les banques suisses, entre autres, ne le savent que trop bien, les Etats-Unis contraignent également d’autres Etats à appliquer les mesures correspondantes, même si le blocus est condamné année après année à une large majorité à l’ONU », souligne le PST-POP.
Rappelons que c’est en 2021, peu avant la fin de son mandat, le président américain de l’époque, Donald Trump, a fait inscrire Cuba sur la liste des «Etats soutenant le terrorisme». En février 2024, un groupe d’experts de l’ONU avait averti que cette inscription portait atteinte de manière négative aux droits humains fondamentaux tels que le droit à la vie, à l’alimentation, à la santé, à l’éducation ainsi qu’aux droits économiques et sociaux et au droit au développement. Le PST-POP demande au gouvernement suisse de s’engager activement auprès de l’administration Biden pour que Cuba soit logiquement retirée de la liste infamante. «Les Etats-Unis viennent d’admettre ce que tout le monde sait: que Cuba collabore pleinement aux efforts de lutte contre le terrorisme», a écrit le ministre cubain des affaires étrangères, Bruno Rodriguez Parrilla, sur le site X. «Toute manipulation politique de la question doit cesser et notre inscription arbitraire et injuste sur la liste des pays soutenant le terrorisme doit cesser», a-t-il ajouté.