A l’instar de nombreux pays de l’OCDE, les chambres ont décidé d’approuver à leur session d’automne une Loi fédérale sur l’examen des investissements étrangers (LEIE). Objectif ? Contrôler les investissements étrangers dans des infrastructures critiques ou de service public, comme l’énergie, la Poste ou le rail. «Les Etats-Unis ont déjà introduit en 1975 un contrôle concernant les investissements des pays de l’OPEP. L’Australie ou le Japon utilisent ce type d’outil depuis de nombreuses années également. Durant les 10 dernières années, de nombreux pays européens ont introduit des contrôles sur les investissements étranger» (1), a précisé le conseiller national socialiste Emmanuel Amoos (VS). La loi n’interdira pas les investissements, mais les prises de contrôle sur les entreprises vitales qui ont un chiffre d’affaire d’au moins 100 millions. Le projet a été approuvé contre l’avis du Conseil fédéral, du ministre Guy Parmelin et du Secrétariat à l’économie (SECO) qui craignaient pour «la compétitivité» et la «liberté économique» de la Suisse. JDR
(1) https://kof.ethz.ch/fr/news-et-manifestations/kof-bulletin/numeros/2022/03/Le-controle-des-investissements-une-tendance-mondiale-avec-des-repercussions-pour-la-Suisse.html