Brèves du Grand Cosneil

Vaud • Retour sur un mis de débats au Grand Conseil vaudois.

La honte du mois

Le Grand Conseil refuse d’établir une stratégie cantonale de l’égalité.

Le cancre du mois

Le Canton de Vaud, qui est le seul canton romand sans stratégie cantonale de l’égalité.

Il est profondément regrettable que le Grand Conseil ait refusé le postulat demandant l’élaboration d’une stratégie cantonale de l’égalité. Ce rejet envoie un signal alarmant à toutes celles et ceux qui attendent des mesures concrètes pour faire avancer l’égalité entre les femmes et les hommes. Dans un contexte où les violences sexistes persistent et où les inégalités structurelles demeurent, l’absence de vision politique claire et coordonnée est un frein au progrès. Ce postulat aurait permis de poser les bases d’une action ambitieuse, cohérente et transversale – une démarche indispensable pour construire une société plus juste et inclusive pour toutes et tous. Ce refus est une honte !

La mauvaise volonté du mois

Le Grand Conseil refuse la demande du POP de mettre en place une expérience pilote d’insertion pour les familles roms présentes régulièrement dans le canton.

Les préjugés du mois

«Les roms n’ont aucune envie de s’intégrer, ni de travailler.»

Ce postulat demandait la mise en place d’une expérience pilote d’insertion pour les familles roms présentes régulièrement dans le canton de Vaud, en particulier à Lausanne. Ces familles, souvent sans logement stable, vivent dans une grande précarité, ce qui entrave fortement la scolarisation des enfants et leur accès à l’emploi ou aux soins. Le projet proposé s’inspire d’exemples européens réussis comme le « village de transition » de Montpellier, combinant hébergement temporaire, accompagnement social et insertion.

La solution du mois

Face à la détérioration des finances cantonales, nous demandons que le taux d’imposition sur les dividendes soit relevé.

Les finances du canton de Vaud se sont dégradées, poussant à des mesures d’austérité nuisibles aux services publics et à la population vaudoise. Une motion propose de supprimer l’abattement fiscal sur les dividendes des gros actionnaires, jugé injuste par rapport à l’imposition des revenus du travail. Cette suppression permettrait de générer plus de 100 millions de francs par an pour l’État.

La tentative ratée du mois

Le Grand Conseil a supprimé la responsabilité solidaire des conjoint·es pour les impôts impayés en cas de séparation ou de décès. Aujourd’hui nous avons tenté, en vain, d’obtenir la rétroactivité dès 2014 suite à la suppression de la responsabilité solidaire des conjoint·es pour les impôts impayés en cas de séparation ou de décès.

Il y a 2 semaines le Grand Conseil avait pris la décision de supprimer la responsabilité solidaire des conjoint·es. Cette pratique permettait à l’Etat de réclamer la totalité de la dette fiscale à l’un ou à l’autre, peu importe qui a gagné l’argent ou causé le retard, même en cas de séparation ou de divorce. Une pratique clairement discriminatoire pour les femmes puisque, en trois ans, l’État a poursuivi 510 femmes et 15 hommes.

Le poisson d’avril du mois

Le dépôt de mon postulat pour la réintroduction de l’ours comme régulateur naturel du loup.

Le suspens du mois

A une voix près, le Grand Conseil accepte de demander au Conseil d’Etat d’établir les bases légales permettant la protection et la restauration de 20 à 30% du territoire jusqu’en 2030.

La parole de Conseiller d’Etat du mois

«La biodiversité ne va pas bien en Suisse, c’est un fait.»

Cette motion demande au Conseil d’État vaudois d’intégrer, dans la loi ou le plan d’action biodiversité, des objectifs concrets pour restaurer 20 à 30 % des milieux naturels du canton d’ici 2030, en cohérence avec les engagements internationaux (pacte de Montréal, UE). Elle s’appuie sur des outils déjà votés et vise à renforcer la protection de la biodiversité en collaboration avec les milieux agricoles.

Le sinistre dépôt du jour

Pour ne plus accorder de subsides à l’assurance maladie aux personnes qui choisissent de travailler à temps partiel.

Cette motion stigmatise injustement les personnes en emploi partiel, souvent contraintes à ces conditions par un marché du travail précarisé. Elle ignore que les employeurs, en quête de réduction des coûts salariaux, imposent fréquemment des postes à temps partiel. Tenir les travailleurs et travailleuses responsables de leur situation, alors qu’ils et elles subissent des choix patronaux, est profondément injuste. Plutôt que de pénaliser les plus vulnérables, il serait plus équitable de s’attaquer aux causes structurelles de la précarité.

Le permis de tuer du mois

Le Grand Conseil accepte la demande de tuer plus de cormorans pour réguler sa population qui mange trop de poisson au goût des pécheurs-es.