Ce jour particulier aura un sens d’autant plus prégnant qu’une cruelle guerre d’agression contre l’Ukraine menée par Vladimir Poutine a cours en Europe. L’un des leitmotivs de la manifestation sera bien de défendre la solidarité entre les peuples et le soutien à la paix, car «ce sont les travailleuses et travailleurs ordinaires, et davantage encore les plus faibles et les plus démunis, qui paient le tribut principal à la guerre», rappelait l’USS.
A cette occasion, les syndicats et militants feront entendre leur opposition à la fermeture des frontières européennes, en rejetant l’augmentation du soutien suisse à Frontex. Ce conflit armé ne fera pas oublier pour autant la croissance des inégalités salariales suite à la crise sanitaire ou l’augmenation de l’inflation, les attaques contre les assurances sociales ou la nécessité de protéger le climat. Il sera donc question d’AVS 21, qui prévoit l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes, contrebalancée par de bien maigres compensations transitoires.
Avec 100’000 signatures récoltées en un temps record, l’objectif est de mettre sur la table les questions de protection sociale, alors que des projets de réforme du 2e pilier ou de retraite à 67 ans pour toutes et tous sont en cours. La lutte pour protéger le climat, la biodiversité et in fine l’humanité doit aussi avoir son volet social. Les plus grosses entreprises polluantes et la finance – qui investit encore massivement dans les énergies fossiles – sont largement épargnées. Il faut qu’elles contribuent à la hauteur de cet enjeu planétaire plutôt que d’en passer systématiquement par des taxes à la consommation, qui touchent en premier lieu les classes populaires.
En Suisse, à Genève, La Chaux-de-Fonds, Lausanne et ailleurs, les syndicats mettront en avant la nécessité de renforcer des services publics tournés vers la transition écologique, notamment par des investissements dans les transports, la santé, la rénovation de l’habitat ou la végétalisation des villes. Autant de défis à relever imméditement.