Annoncée en automne de l’année dernière, l’initiative cantonale pour un salaire minimum dans le Canton sera finalement lancée en fin d’année. « Nous avons eu un peu de retard à l’allumage, mais nous avons dû rencontrer d’autres partis comme les Vert-e-s ou les syndicats pour mettre en place un comité d’initiative », souligne Adrien D’Errico (membre du comité directeur du parti et conseiller général de la ville de Monthey).
Le projet prévoit d’instaurer un salaire horaire de 22 francs (soit 4’001 francs par mois pour 42 heures par semaine), avec des exceptions dans l’agriculture. « Les services juridiques des forces syndicales ont fait leur calcul et nous ont certifié que ce montant relevait de la politique sociale et non de la politique économique, ce qui aurait invalidé notre texte », précise le jeune travailleur social. Rappelons qu’en 2014, les Valaisans avaient refusé une initiative cantonale sur le sujet lancée par la Gauche valaisanne alternative (GVA).
Renforcer aussi les retraites
« Proposer un salaire minimum, c’est donc tout d’abord et principalement souhaiter en finir avec la précarité et tendre vers une plus juste répartition des richesses et davantage de justice sociale », relève le parti. Outre ces bénéfices, le salaire minimum contribuerait à renforcer l’égalité salariale entre femmes et hommes et favoriserait des retraites dignes par une plus ample cotisation aux assurances sociales.
« L’introduction d’un salaire minimum légal donne en effet du poids aux travailleuses et travailleurs et les met davantage en position de force dans les négociations salariales, ce qui tend à tirer les salaires vers le haut », précise encore Adrien d’Errico. Rappelons que le principe d’un salaire minimum a été accepté par les cantons de Neuchâtel (depuis 2017), du Jura (2017), de Genève (2020), du Tessin (2021) et de Bâle-Ville (2021). JDr