Le 24 février marquera une année de guerre en Ukraine. Selon certains chiffres, plus de 200’000 soldats sont déjà morts dans ce conflit sanglant et l’issue de cette guerre semble d’autant plus imprévisible que la propagande belliciste bat son plein. Les seuls discours que tiennent les chancelleries sont va-t-en-guerre, demandant à fournir plus d’armes, de tanks comme les Leopard allemands ou de munitions à l’Ukraine. Au milieu de cet abîme, d’autres voix essaient pourtant de se faire entendre face à cet unanimisme guerrier. Tout en condamnant l’agression russe, le récent Forum des forces de Gauche, Vertes et Progressistes d’Athènes en a appelé récemment à un cessez-le-feu. Il a aussi exigé que l’Union européenne et le reste de la communauté internationale mettent tout en œuvre pour utiliser systématiquement des moyens diplomatiques afin de mettre fin à cette guerre et de faire en sorte que le respect du droit international soit garanti et que « la sécurité de tous les Etats de la région et de l’Europe dans son ensemble soit assurée, conformément aux aspirations de tous les peuples à une paix juste et durable ». Vœu pieux ? Il est vrai que ces instances internationales se sont montrées impuissantes, voire réticentes, à proposer des solutions alternatives à la guerre.
La semaine dernière à Berlin, à l’occasion de la conférence internationale Rosa Luxemburg du journal communiste Junge Welt, les nombreux participants au débat ont demandé « l’arrêt de la troisième guerre mondiale – maintenant ! », en appelant à des fortes mobilisations citoyennes à l’occasion des marches de Pâques. « Une guerre par procuration est menée en Ukraine. Elle est liée à une « guerre sociale » à l’intérieur. Le démantèlement social et la guerre sont les deux faces d’une même médaille », a expliqué la députée de Die Linke, Sevim Dagdelen. Face aux jusqu’au-boutistes de l’affrontement, qui cause le malheur des peuples, ces derniers doivent faire entendre leurs voix et forcer les Etats. Sans quoi la guerre est un chemin sans issue.