Fonction publique en grève

Genève • La fonction publique débraiera le mardi 14 novembre pour réclamer une meilleure indexation des salaires et une augmentation de postes.

Le 19 octobre, l’assemblée du personnel du Cartel intersyndical s’est penché sur le budget cantonal 2024 du Conseil d’État présenté en septembre et a voté une résolution de grève d’une demi-journée En cause, une indexation des salaires trop faible de 1 %. «A ce jour pour l’ensemble de la Suisse, le secteur privé accorde une indexation moyenne de 1.9% et le secteur public de 2.2% (étude de l’UBS). L’Etat de Genève se trouve parmi les employeurs les plus pingre avec son personnel», explique le Cartel.

«D’ici la fin de l’année, la perte du pouvoir d’achat va encore s’accentuer avec les loyers qui ont renchéri de 7% pour plus de la moitié des ménages et, qu’en 2024, les primes d’assurance maladie vont exploser de 9,1%, les tarifs de l’électricité augmenteront fortement (+18% pour les SIG) et la TVA va connaître une augmentation de 0,4%», relève la faitière. Il relève aussi que les comptes de ces dernières années ont été bouclés avec de substantiels excédents. Ainsi, l’État a engrangé 727 millions en 2022.

Face à cette situation, le Cartel revendique une indexation des salaires de 5% (renchérissement et hausse des primes maladie) ainsi que des moyens adéquats à l’évolution des coûts et des besoins pour le secteur subventionné. «Bien que des postes aient été prévus dans le projet de budget 2024 du Conseil d’Etat, ils ne correspondent pas entièrement aux besoins dû à l’accroissement de la population et à l’augmentation des situations complexes», souligne le Cartel et de citer des manques dans les soins par exemple. «Les retours précoces à la maison surchargent l’IMAD (maintien à domicile). Les hôpitaux privés prennent les «bons cas» et laissent les situations sociales compliquées aux services publics. Dans les écoles, il n’y a aucune augmentation pour les secrétariats, et aucune non plus pour les infirmières, les psychologues, l’éducation sexuelle…De nouveaux projets ne peuvent pas être engagés: au service pénitentiaire, un service de prévention, service indispensable qui a fait ses preuves dans d’autres pays, ne peut toujours pas être mis en œuvre faute de personne», relève la faitière.

Elle exige aussi aussi une une indexation équivalente des prestations complémentaires cantonales (AVS/AI, chômage, allocations familiales et maternité, subsides assurance maladie, aide sociale).

En soirée, une manifestation se déroulera dès 17h30 du Palladium jusqu’à la vieille-ville.