Pitié pour le camarade Adorno
La chronique de Quentin Mouron • Ses remarques sur l’industrie culturelle de masse, telles qu’on les retrouve dans son texte de 1944 écrit à quatre mains avec Max Horkheimer (La Dialectique de la raison) ou dans son recueil d’aphorismes paru en 1951 (Minima moralia), semblent plus que jamais d’actualité.
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Theodor Adorno jouit d’une mauvaise réputation. Souvent obscure, souvent vaine, parfois caricaturalement austère, voire sinistre, sa pensée semble ne devoir, le plus souvent, que servir de combustible à un milieu estudiantin qui, de la dialectique négative saute rapidement au ciel des grandes constructions abstraites – c’est-à-dire aux jeux d’esprit déliés de la contrainte du monde réel....