C’est la quatrième initiative fédérale en 15 ans qu’a déposé la Jeunesse socialiste (JS) Suisse ce 8 février. La dernière en date dite «initiative pour l’avenir», a recueilli plus de 140’000 signatures. Les initiants veulent introduire un impôt sur les successions et les donations dépassant un montant exonéré de 50 millions. «Le succès de la récolte montre que la population souhaite une politique climatique cohérente et socialement équitable. Les gens veulent que les super-riches passent à la caisse pour la lutte contre la crise climatique!», a déclaré Mélanie Rufi, vice-présidente de la JS Suisse.
Selon les calculs de la JS, cet impôt au taux de 50% rapporterait environ 6 milliards de francs par an, qui seraient utilisés par la Confédération et les cantons pour des mesures de protection du climat socialement équitables. Un peu plus de 2000 personnes seraient touchées par cet impôt extraordinaire. «Les profiteuses·eurs de la crise climatique doivent payer : les ultra-riches – pas les 99%!», estime la JSS.
Les recettes fiscales doivent par exemple permettre de mettre en œuvre la rénovation énergétique des bâtiments, le développement des énergies renouvelables, des programmes de reconversion pour les employés des secteurs nuisibles au climat et un développement massif des transports publics. «L’objectif à long terme est la transformation écologique de l’économie dans son ensemble», assure la JSS.
Pour étayer leur argumentaire, les initiants rappellent que des études d’Oxfam ou du Rapport sur les inégalités mondiales patronné par le politologue français Lucas Chancel montrant clairement les disparités d’émissions entre classes sociales. «Alors que le coût de la vie augmente sans cesse, et que les inégalités se creusent, la population refuse de payer pour une crise dont les ultra-riches sont majoritairement responsables», a souligné Christian Dandrès, président du SSP lors du dépôt de l’initiative.
«L’année 2023 a été la plus chaude depuis le début des mesures, et les huit derniers mois ont battu le record mensuel de température. La crise climatique est là, et il est évident qu’une action immédiate et vaste est nécessaire », a conclu Mirjam Hostetmann, vice-présidente de la JSS.
Infos complémentaires sur https://initiative-pour-lavenir.ch/
