Le Grand Conseil a adopté le 20 février par 83 oui 8 non et 7 abstentions le postulat du POP pour une opération de régularisation des personnes sans statut légal dans le canton de Neuchâtel. «Ce vote est historique! Neuchâtel entre dans le cercle restreint des cantons pionniers sur cette question. Les sans-papiers vivent à nos côtés depuis des années, mais sans aucune existence légale», a déclaré le popiste Julien Gressot au parlement. Cette régularisation doit permettre aux personnes concernées de s’insérer réellement dans la société à laquelle elle contribue activement et de lutter contre le travail au noir.
Avec l’adoption du texte, le Conseil d’Etat doit étudier les modalités de mise en place de la régularisation de la population sans statut légal dans les limites de ses compétences et de la loi. Il peut s’appuyer sur l’opération «Papyrus» menée dans le canton de Genève. Dans ce canton, les critères pour une reconnaissance requéraient un séjour continu de 5 ans ou de 10 ans selon le statut familial, une intégration réussie en termes de maîtrise de la langue; une absence de condamnation pénale et une indépendance financière complète.
«Cela a permis de régulariser un nombre important de personnes et de familles vivant sur le territoire genevois dans des conditions de très grande précarité et travaillant, par nécessité, de manière illégale. Même si leurs revenus restent faibles, leurs perspectives de vie se sont améliorées et un autre point positif a été la mise en conformité de nombreux employeurs, selon une étude publiée avant Noël. La régularisation de personnes sans-papiers, menée dans le cadre strict de la Loi, a permis ainsi de lutter contre le travail au noir et de redonner une dignité à ces personnes qui vivent cachées, craignant le moindre accident ou coup du sort. Il est du devoir d’une société que de veiller à la santé et à la sécurité du plus faible de ses membres», souligne le popiste.