Fin août, paraissait la nouvelle de la suppression de 290 postes au sein du géant de la presse Tamedia dont 90 dans les rédactions des médias qu’il détient (24 heures, la Tribune de Genève). Ces réductions de postes font suite à 80 suppressions dans ce même groupe fin 2023, mais également chez ESH Media (Le Nouvelliste, La Côte), Ringier et CH Media.
Cette annonce de suppression de 20 % de ses effectifs survient alors que les dividendes coulent à flots pour TX Groupe, le propriétaire de Tamedia. Selon le syndicat des médias Syndicom, ils atteignent 670 millions sur les 15 dernières années. Politiques et éditorialistes socio-démocrates comme libéraux se sont émus que Tamedia considère l’information comme «un bien de consommation ordinaire», ou encore de la menace sur la diversité de la presse que ces licenciements représentent. C’est oublier que ces pratiques ne sont pas nouvelles, que quasiment toutes les rédactions sont déjà concentrées entre les mains de quelques grands groupes, voire en grande partie fusionnées comme c’est le cas entre le 24Heures et la Tribune de Genève, résultat du laisser-faire libéral qui règne dans le secteur.
Le constat est là, «la diversité de la presse» si chère aux libéraux ne peut rien face aux lois du marché qu’eux-mêmes défendent. En résistant aux injonctions de ces dernières, malgré notre lectorat restreint et nos faibles moyens, nous sommes fières et fiers de penser que Voix Populaire fait bien plus pour la diversité de la presse que les mastodontes mentionnés en début d’article, en proposant une voix réellement différente de celle de la presse mainstream.
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