ls n’avaient pas réussi à s’entendre pour les fédérales, puis les cantonales en 2023, mais pour les communales de mars 2025, les trois composantes d’Ensemble à Gauche (EàG : solidaritéS, DAL, Parti du Travail) et l’Union populaire (LUP) ont décidé de faire liste commune pour essayer de franchir le quorum de 7 %. La liste comprendra 51 candidats, dont 19 pour la LUP, 12 pour le PdT et solidaritéS et 7 pour le DAL. Ne figurent pas les noms de Pierre Vanek et Pablo Cruchon – deux postulants de la LUP qu’EàG récusait pour leur comportement dans le passé, mais l’ancien maire de Genève, Rémy Pagani sera en lice. Les formations ont aussi entériné le principe de présenter Tobia Schnebli, président du Parti du Travail, pour les élections au Conseil administratif.
Pour le Conseil municipal, Livia Zbinden (présidente du législatif), Brigitte Studer (cheffe de groupe EàG), Christian Zaugg, Gazi Sahin, James Berclaz Lewis, Charlotte Meierhofer, Sacha Camporini, Cécilia Zaugg ainsi que Léonore Bähler seront candidat.e.s à leur réélection.
Quatre axes thématiques
A l’occasion d’une conférence de presse commune en décembre, les candidats ont présenté quatre axes thématiques de campagne, qui vont du renforcement des services publics à la lutte contre la gentrification et la construction de logements, en passant par l’accessibilité universelle aux prestations sociales de la commune et la lutte contre le changement climatique, en favorisant les transports publics. « On n’arrive toujours pas à répondre à la demande en places de crèches. Pour avancer, il faut des fonds, des lieux et surtout du personnel qui bénéficie de conditions de travail attractives », a souligné Brigitte Studer. « En Ville de Genève, le taux de non-recours aux prestations sociales est de 50 %. Si nous sommes élus, nous mettons tout en œuvre pour sortir les personnes de la précarité et de la grande précarité. Cela par un renforcement des prestations complémentaires municipales avec une 13e rente et une adaptation des montants à l’inflation, mais aussi par une meilleure information à la population ou la création d’un observatoire de la pauvreté », a expliqué Jessica Pini, candidate du PdT.
La liste milite aussi pour une gratuité du para-scolaire et des cuisines scolaires, de même qu’une municipalisation de la structure, ainsi qu’une amélioration des conditions salariales et de formation du personnel. «En matière de mobilité, nous voulons aller dans le sens d’une gratuité des transports publics, en commençant mettre en place une subvention qui couvre les 50 % de l’abonnement aux TPG pour tous», a souligné Filipe Fonseca, candidat du PdT. Il défend aussi la croissance d’espaces végétalisés, l’augmentation des pistes cyclables ou un coup d’accélérateur dans la pose de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments.
Outre Tobia Schnebli, le PdT présentera une liste paritaire, dont nombre de prétendants issus des Jeunes POP. « Cette liste commune de la gauche de la gauche doit être le signal d’une mobilisation pour défendre, avec les groupes des Vert.e.s et du PS, la majorité de gauche en Ville de Genève. Au vu de la composition actuelle du Grand Conseil, un contre-pouvoir municipal dans la deuxième ville de Suisse est indispensable pour faire face à la casse sociale organisée par l’alliance de la droite et l’extrême droite aux niveaux cantonal et fédéral. Il n’est pas envisageable de ne pas être présent dans les parlements pour défendre les nombreux combats sociaux et syndicaux », ont précisé les composantes dans un communiqué commun, avec l’ambition de « créer ensemble une ville populaire, écologique et sociale », selon leur slogan de campagne.