Brèves du mois du Grand Conseil

Vaud • Outre l'affaire Valérie Dittli, d'autres sujets étaient au menu du parlement.

Place du Château et Grand Conseil. (Gzzz)

L’unanimité du mois

De tous les groupes politiques du GC qui demandent que les commissions de surveillances du GC (COGES et COFIN) soient mandatées pour établir un rapport sur l’affaire dite « l’affaire Dittli ».

Suite à un rapport mettant en cause la Cheffe du Département des finances et de l’agriculture et qui a conduit le Conseil d’Etat a lui retiré les finances, les député·es ont décidé qu’il fallait faire toute la lumière sur ces événements.

La défaite amère du mois

A une voix près, le GC refuse de modifier la loi afin qu’en cas d’afflux massif de personnes demandeuses d’asile, le Département construise EN PRIORITE des centres d’accueil temporaire plutôt que d’ouvrir des abris civils et qu’ils soient dotés d’un encadrement social.

Il s’agissait là d’amendements proposés par la gauche du parlement. Malheureusement la loi restera telle que l’a décidé le Conseil d’Etat, à savoir sans la cautèle de devoir construire en priorité des centres d’accueils et sans accompagnement social au sein des abris civils.

Celui du mois qui devrait revoir ses cours d’histoire

« Il y a une chasse aux sorcières contre les éleveurs de bovins ».

Rappelons que, lors de la chasse aux sorcières, les femmes considérées comme non conformes aux normes imposées par la société à dominance masculine, les femmes étaient brulées vives sur la place publique. Or nous n’avons encore jamais vu un éleveur de bétails connaitre ce même sort.

La victoire féministe du mois

Le GC a supprimé la responsabilité solidaire des conjoint·es pour les impôts impayés en cas de séparation ou de décès. C’est à dire qu’on peut être sommé de payer la dette d’impôt de son ex-conjoint·e.

L’inégalité flagrante du mois

Concernant la responsabilité solidaires des conjoint·es. En trois ans, l’État a poursuivi 510 femmes et 15 hommes.

Cette statistique en fait clairement un sujet féministe et démontre en quoi cette pratique est inégalitaire puisqu’elle touche presque exclusivement des femmes.

La comparaison flagrante du mois

Cette pratique (responsabilité solidaire entre conjoint·es) n’a lieu plus que dans les Cantons de Vaud et d’Appenzell.

Le comble du mois

Qu’un Conseiller d’Etat de droite ose accuser la gauche, lors d’un débat sur la fiscalité, d’être trop dure avec l’administration. Rappelons que seule la gauche, gauche radicale en tête, tente de sauver les finances de l’état face aux baisses d’impôts demandées par la droite et les milieux patronaux.

Le chiffre du mois

77’776’000.- pour la construction du futur gymnase d’Echallens.

Le mauvais exemple du mois

Les député·es refusent la demande de réaménager la place du Château de Lausanne en autre chose qu’un parking.

La place du Château de Lausanne, au coeur du quartier historique de la ville, à proximité directe de bâtiments prestigieux et touristiques, mériterait un aménagement attractif qui donne envie aux touristes et à la population lausannoise de s’y promener, de visiter la cité et de faire marcher les commerces de la place.

La bonne décision du mois

Le GC accepte le postulat « Donner au lieu de gaspiller : des mesures claires pour lutter contre la destruction des invendus alimentaires ».

Ce postulat demande un soutien aux associations actives dans la récupération d’invendus alimentaires et d’inscrire dans la loi que les enseignes de la grande distribution soient tenues de donner tout ou partie du stock alimentaire invendu.

Le rappel du mois

Selon les chiffres de la Confédération datant de 2022, environ le tiers des aliments produits pour la consommation suisse sont gaspillés ou jetés inutilement, ce qui représente environ 330kg par habitant·e et par an.

Notre question du mois

Peut-on mettre en place les billets nominatifs pour les matchs de foot, afin de lutter contre la violence dans et aux alentours des stades ?

Réponse du CE : Les clubs refusent de le mettre en place et il n’y a pas de base légale pour contraindre les clubs. Le CE travaille cependant à adopter des bases légales allant dans ce sens.

Notre déclaration du mois

Pour dénoncer et partager notre inquiétude face aux tags ouvertement racistes et sexistes qui ont eu lieu lors des brandons de Payerne et qui mènent à une banalisation de la violence et de l’intolérance.

Le traitement plus que léger de cette affaire est alarmant tant il participe à la banalisation de tels actes haineux. Aucune plainte n’a été déposée, aucun appel à démission a été émis contre le Municipal payernois qui a participé à cette session de tags, pire il s’est fait intronisé par son parti comme candidat à la syndicature.

L’unanimité du mois

Pour la demande de tout mettre en oeuvre pour que les violences autour des matchs de football  ne se reproduisent plus.

Le carton rouge du mois

En soutien total à la résolution contre les violences lors des matchs de football, je dénonce l’attitude irresponsable du président du Lausanne-Sport qui minimise les débordements et déresponsabilise son club. J’en appelle à des mesures fortes pour garantir la sécurité dans les stades et l’espace public, notamment face aux comportements virilistes de certains pseudo supporters.

Le refus du mois

Pour la pétition demandant de permettre aux établissements scolaires d’obtenir un chien de réadaptation en milieu scolaire.

Le chien, animal sociable, favorise un climat apaisé et motivant en classe, renforçant les compétences sociales et personnelles des enfants. Sa présence améliore les relations élèves-enseignant·s et facilite l’apprentissage.