Après plusieurs baisses d’impôts pour les personnes morales à travers des réformes comme la RIE III, approuvée en 2016, ce dont s’est félicitée la ministre des finances, Valérie Dittli (Le Centre), le parlement vaudois projette de mettre en chantier une baisse fiscale pour les personnes physiques en 2024. Rappel : en début d’été, le Conseil d’État avait annoncé sa volonté d’une baisse linéaire de 2,5 %, mais la commission des finances (Cofin) piaffant d’impatience pour qu’une déduction sur le revenu soit portée à 4,5 %, une proposition intermédiaire de réduction de 3,5 % est sur la table. A cela s’ajouterait aussi une nouvelle baisse de 1,5 % pour l’impôt sur le revenu en 2025 et une baisse de l’impôt sur la fortune dès 2026.
Lors du débat entrée en matière agendée le 26 septembre, les fronts étaient tranchés entre la droite et la gauche. Ouvrant les feux, le popiste Vincent Keller a dénoncé un «libéralisme débridé». Les socialistes ont aussi critiqué le projet, considérant que «la classe moyenne ne touchera pas grand-chose », le parti préférant des rabais d’impôts ciblés bénéficiant aux moins aisés et « donnant plus de pouvoir d’achat à la très grande majorité de la population». Dans un communiqué, il annonçait aussi être prêt à combattre par référendum la future baisse de l’impôt sur la fortune.
